L’«ordre » Règne
Du nouveau aujourd'hui avec les chapitre XIV et XV des mémoires d'un libertaire de Charles Malato.
Triste chapitre XIV qui voit l'écrasement de la Commune, le massacre des fédérés par les tenants de l'«ordre» assoiffés de sang. Charles et sa famille se cachent, tant bien que mal. Papa balance ses galons, ses cartouches et joue au bon père de famille bourgeoise. Partout les cadavres et les ruines… Dans les mêmes circonstances aujourd'hui que ferions-nous? Serions-nous du dernier carré des fédérés? De ceux qui sauvent leur peau devant l'échec flagrant puisque, après tout, une cause — aussi magnifique soit-elle — ne peut être portée que par des vivants? Ou, plus réaliste, de la masse des attentistes prêts à se rallier au vainqueur du jour?
Par contre, une de mes certitudes absolue est que, dans les mêmes circonstances aujourd'hui il y aurait encore un Mac-Mahon, un de Cissey, un Thiers, etc. pour ordonner le massacre et une palanquée de salops pour exécuter les ordres. C'est d'ailleurs un point souvent abordés mais rarement approfondi de la théorie anarchiste: le problème principal ce n'est pas ceux qui donnent les ordres; le problème c'est avant tout ceux qui obéissent. Ceux-là sont nos vrais ennemis, qu'ils soient Versaillais hier, CRS ou flics aujourd'hui.
Le chapitre XV voit s'affirmer le caractère de maman Malato, les procédures judiciaires tordues pour venir à bout de papa Malato. Avec des parents pareils, il n'est pas étonnant que le petit Charles ait penché du mauvais côté… Pour l'instant, la petite famille prend le large vers la «Nouvelle».
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