Les média ne ratent pas une occasion pour encenser le libéralisme gorbatchévien ; Iztok, pour sa part, préfère vous donner des nouvelles du SMOT (Union inter-professionnelle libre des travailleurs), syndicat libre d’URSS. Quelques-uns de ses fondateurs et de ses militants ont été libérés : Volokhonsky, Evdokimov et Skvirsky en février, Senderov en mars. Certains ne sortiront jamais : Marc Morozov et Anatoly Martchenko, morts en camp respectivement en août et décembre 86. Enfin, il y a ceux qui sont encore détenus. Parmi eux :
Alexandre Skobov, fondateur de la commune de Leningrad (cf. Iztok n°3), a été, depuis 1976, plusieurs fois interné puis relâché pour de courtes périodes. Inculpé le 4 mai 1983 d’«agitation et propagande antisoviétique », il a été, récemment, transféré d’hôpital en prison psychiatrique à Leningrad. Même certains de ses proches ont cessé, à présent, de le soutenir.
Vladimir Sitynski, également membre du conseil des représentants du SMOT, est interné dans la même prison psychiatrique ;
Vladimir Guerchouni, qui a connu les camps staliniens, puis brejnéviens, ainsi que l’internement psychiatrique depuis Andropov, vient d’être privé de droit de visite ;
Vladimir Klebanov, fondateur du premier syndicat libre, détenu depuis 1978, a de la chance : il a été transféré dans l’hôpital psychiatrique de sa ville Makeïevka ;
Mikhaïl Koukobaka, lui aussi détenu depuis 1978, aurait été envoyé de nouveau en camp. Si les autorités s’en tiennent à la condamnation, il devrait être libéré… en 1996.
Pour les aider, il faut
– réclamer leur libération en écrivant à : Mikhaïl Gorbatchev, Kreml’ – Moskva – URSS.
– leur écrire personnellement. L’adresse de la prison psychiatrique de Skobov et Sitynski est : 195 – 108 Leningrad, ulica Arsenalnaya, 9, Specialnaya tiuremnaya bolnitsa USCHR / US 20/ST 5 URSS
Pour tout renseignement, s’adresser à : Association Solidarite-SMOT 5, rue Thomas Couture, 95400 Villiers-le-Bel (qui aimerait recevoir copie des lettres)