Faiseurs de profit, lutteurs pour le gain,
Quel est votre dessein, quel but poursuivez-vous ?
Engendreurs de guerre, créateurs de douleur,
Quelle gloire tirez-vous de votre contrôle du monde ?
Regardez vos doigts, ces pinces d’acier,
Destructeurs de liberté, mutilateurs de joie !
Après le triomphe, une fois l’affaire emportée,
Combien de tout ce que vous aurez gagné ne s’avérera-t-il pas alliage sans valeur ?
Accapareurs d’argent, coureurs de bénéfices
Que pouvez-vous bien faire de tout ce dont vous vous emparez ?
Promoteurs de haine, engendreurs de tourment
N’y a‑t-il pus de fin à votre aveugle désir ?
Poinçonné sur votre visage en chiffres d’airain,
Vous portez le prix que la misère a dû payer pour qu’atteinte soit votre cible !
Comment vous comporterez-vous si, par millions, ils se rassemblent,
Ceux que vous condamnez à la torture et à la honte,
Bourreaux de la jeunesse, Dépravateurs des adultes ?
Faiseurs de profit, amants du lucre,
Toutes les routes aboutissent à quelque sorte de tombe.
Après avoir pillé, assassiné, pour parvenir,
Comment répondrez-vous à ceux que vous corrompez ?
Comment vous préparez-vous à rencontrer la marée qui monte ?
Aveugles comme la taupe, sans plus de cœur qu’une pierre,
O voraces, il vous faudra bientôt dégorger,
Vous tomberez de votre trône, vous courberez la nuque…
Mieux vaudrait pour vous détruire les fers que vous forgez.
D’après Jack Greenberg.