La Presse Anarchiste

Juillet

Juillet je suis depuis que Rome,
Fon­da­trice de vos hasards,
Pour un homme traî­tresse à l’Homme,
De moi fit offrande à César.
Cruel, mon soleil règne en maître
Impé­rieux sur la moisson ;
Mais sa flamme même fait naître
Dans les cœurs une autre chanson :
Car c’est, reje­tant les béquilles
Mau­dites de l’autorité,
Un qua­torze qu’à la Bastille
Vous crûtes en la liberté !

Quand il ânonne : cinq fois sept
Trente-cinq, le mou­tard en classe
Ne sait pas encor ce que c’est,
Au sablier du temps qui passe,
Qu’un chiffre ain­si de rien du tout.
Mais toi-même t’en rends-tu compte,
Déjà, que la vie est un conte
A finir par le mau­vais bout ?

La Presse Anarchiste