Des myriades d’aeons durant, vous avez semé dans les sillons de l’Avenir, et qu’avez-vous récolté d’autre que des épines et des chardons dont vous tressez des couronnes ?
Vous avez tissé ces innombrables siècles sur les métiers de vos espoirs, et qu’avez-vous obtenu d’autres que vos suaires ? La glèbe de ce monde est en friche et les navettes du désir sont hantées par des fées adroites et astucieuses, si bien que vous semez et tissez sans résultat.
Du miraculeux tombeau du passé sortent les épiphanies de vos innombrables demains qui, à leur tour, deviennent des cadavres. Et malgré tout, vous avez soudoyé les maquereau de cette vieille putain Espérance et vous attendez, à sa porte, et cela, malgré que je vous aie dit et ressassé qu’il ne s’agit là que du cabinet de prestidigitation du Maître – Moi, l’éternelle Sentinelle et le contradicteur éternel, moi qui vous aime et ricane de vous, du zénith de sa connaissance.