La Presse Anarchiste

À la conférence syndicaliste

Il est l’heure de mettre sous presse et, n’ayant pu suivre les débats jus­qu’à la fin, nous sommes dans l’im­pos­si­bi­li­té d’in­di­quer ce qui a été exac­te­ment déci­dé à la confé­rence syn­di­ca­liste orga­ni­sée les 20 et 21 novembre par le Comi­té Natio­nal des Syn­di­cats Autonomes.

Cer­taines mino­ri­tés pré­sentes ne sem­blaient pas avoir une notion très pré­cise du syn­di­ca­lisme qu’elles devaient pré­co­ni­ser : serait-il révo­lu­tion­naire, apo­li­tique, fédé­ra­liste ? Elles ne sur­ent le dire clai­re­ment. Si l’on tient compte que des élé­ments trots­kystes — ces bol­che­vistes sans le Pou­voir — s’y trou­vaient délé­gués assez nom­breux, on ne s’é­ton­ne­ra pas que l’u­ni­té tant récla­mée n’y ait pas été scel­lée. Mal­gré que les repré­sen­tants de la C.N.T., fai­sant preuve d’une grande com­pré­hen­sion, aient décla­ré que leur orga­ni­sa­tion n’hé­si­te­rait pas à se dis­soudre pour per­mettre le vaste ras­sem­ble­ment de tous les syn­di­ca­listes dignes de ce nom.

Tout n’est pas per­du, loin de là. Ce pre­mier et sérieux contact est tout de même encou­ra­geant. J’ai l’im­pres­sion qu’un pas vient d’être fran­chi et que d’autres sui­vront qui nous mène­ront où nous dési­rons aller, puisque l’i­dée d’une C.G.T., ayant toutes les qua­li­tés requises, est dans l’air. 

R. Bou­coi­ran

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