La Presse Anarchiste

Catégorie : Témoins n°25 (novembre 1960)

  • Monatte le pur

    L’acte majeur de la vie de Pierre Monatte fut sa démis­sion du Comité confé­dé­ral de la CGT le 6 sep­tembre 1914. Il repré­sen­tait les unions dépar­te­men­tales des syndicats du Rhône et du Gard. Il décla­ra ne pou­voir accep­ter la posi­tion prise par l’organe direc­teur de la CGT. Il refu­sa de se ral­lier à la poli­tique de guerre…

  • Souvenirs d’un demi-siècle

    De la bou­tique du quai de Jem­mapes, où il ins­tal­la définitivement la Vie ouvrière, à l’étroit loge­ment de Vanves où vient de s’achever une exis­tence trop tôt bri­sée, Pierre Monatte devait, durant un demi-siècle, don­ner la même image de cor­dia­li­té et de tranquille maî­trise de soi. Connu ou incon­nu, le visi­teur était assu­ré d’un accueil affable, de pou­voir…

  • Mon ami Pierre Monatte

    I Le 1er mai 1908, j’avais été dési­gné comme ora­teur pour le dis­cours à tenir en pré­sence des cama­rades de langue alle­mande vivant à Genève. Pierre Monatte devait par­ler aux cama­rades fran­çais. Ain­si fîmes-nous connais­sance, et il me conquit tout de suite. Il par­lait si sim­ple­ment, si natu­rel­le­ment, d’une façon, jus­te­ment pour cette rai­son, si sai­sis­sante qu’on se disait…

  • « Mêlant son pas aux nôtres »

    Faire un por­trait de Pierre Monatte ? Il fau­drait avoir sa plume pour faire res­sem­blant. Il fau­drait sur­tout que beau­coup de temps se soit écoulé pour écrire serei­ne­ment sur un homme dont la cha­leur n’a pas quit­té ceux qui l’aimaient. Je dirai seule­ment quelques souvenirs. * * * * * C’est un soir de février ou mars 1948…

  • De la Grange-aux-Belles à la rue de Châtillon

    Pour par­ler de Monatte, je suis bien mal qualifié. Et pour­tant, cet élan de confiance par quoi je me sentais tou­jours empor­té chaque fois que je le revoyais, de même que la géné­reuse sym­pa­thie avec laquelle, je peux bien le dire, il me lais­sait l’approcher — oui, cette sym­pa­thie de sa part et, de la mienne, cet élan de confiance,…

  • Le poids de la guerre d’Algérie

    L’atmosphère poli­tique s’est dégra­dée en France avec une rapidité sur­pre­nante. Entre la veille des vacances (mar­quées par l’espoir de négo­cia­tions) et la ren­trée (alour­die par la confé­rence de presse du 5 sep­tembre), un malaise s’est créé, qui, depuis, se mani­feste de plus en plus ouver­te­ment. Aupa­ra­vant, l’impression la plus répan­due était que le chef de l’État avait son idée,…

  • Souveraineté et indépendance

    Il n’y a pas que l’Algérie. L’orientation générale de la poli­tique étran­gère de la France, l’accent mis sur « l’Europe des patries », les concep­tions rela­tives à une réforme « direc­to­riale » de l’Otan, la bou­de­rie spec­ta­cu­laire oppo­sée aux ins­ti­tu­tions de l’Onu, le pro­jet, enfin, ten­dant à la créa­tion d’une « force de frappe » natio­nale, tout indique, dans l’esprit du présent…

  • Lectures

    On peut dire que la der­nière œuvre d’Ignazio Silone, le Renard et les Camé­lias [[Aux Edi­tions Ber­nard Grasset.]],excellemment tra­duite de l’italien par notre ami Jean Paul Sam­son, a remis son auteur en ques­tion, du moins en France. Serait-ce parce que Silone est à un tour­nant de son œuvre ou bien parce que son livre paraît trop ambi­gu ?…

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