Catégorie : Les Temps nouveaux n°13 (15 juillet 1920)
-
A travers le monde
Dans la ville d’Ancône, sur l’Adriatique, il y a eu une révolte d’une importance considérable ; pendant deux jours au moins, les rebelles ont été maîtres de la place. On ne sait au juste comment cet événement s’est produit. D’après nos camarades de Umanita Nova, de Milan, l’insurrection aurait été provoquée par un capitaine qui aurait…
-
A travers le monde
La délégation du Parti Travailliste, et des Trades-Unions est de retour de Russie ; son rapport est un peu nuageux, mais il apporte suffisamment de précision sur la situation économique dans la République des Soviets : Une grande nation, un grand peuplé succombe sous l’ignominie du plus infâme des régimes qu’ait connus l’humanité et meurent de faim…
-
Le C.E.T. et la nationalisation
Ce n’est pas sans une certaine méfiance que les esprits foncièrement révolutionnaires ont accueilli la constitution, par la C.G.T., du Conseil Économique du Travail. La démission motivée d’un des membres de ce Conseil vient donner un aliment à nos craintes. Disons tout de suite que la lettre de démission du citoyen Launat, que publie la…
-
Le coin des lecteurs
L’autre jour dans un café, à Céret, où j’émettais quelques idées anarchistes, un fougueux réactionnaire m’a traité d’apache. Habitué à ce genre d’apostrophe, je ne protestai point, et, comme je continuais mes déclarations, mon interrupteur entra dans une fureur indescriptible, m’adressant de nouveau l’épithète ci-dessus, me comparant à Bonnot, et réclamant la guillotine pour débarrasser…
-
Leurs Internationales
Tiraillés entre la deuxième Internationale, discréditée depuis longtemps et la troisième, dite « communiste », nombre de socialistes de France et d’ailleurs avaient imaginé une « reconstruction » à la participation de laquelle on tenterait de rallier les inconciliables. Mais nos reconstructeurs n’éprouvent que revers. Les Anglais, en gros bataillons, ont proclamé qu’ils ne lâcheraient pas la deuxième. Presque…
-
Les Âneries d’un ministre
Le 30 mars dernier, notre Ministre des Finances s’indignait que nous eussions importé 260 millions de sirops, bonbons et confitures. Il précisait qu’en poids ces 260 millions représentaient 501.000 quintaux de marchandises, tandis qu’en 1913, l’importation de ces denrées ne s’élevait qu’à 61.000 quintaux. Et M. Aristide Briand s’exclamait : « C’est scandaleux. » M. Briand n’est peut-être pas tout…