La Presse Anarchiste

Catégorie : Le Père Peinard n°1 (24 avril 1889)

  • Comme quoi le Père Peinard se fout journaliste

    Si rigol­boche que ça paraisse, ça y est, me voi­là journaliste ! Com­ment c’est venu, en quatre mots le voi­ci : depuis un brin de temps, un tas d’idées me trot­taient par la caboche, et ça me tur­lu­pi­nait rude­ment de n’en pas pou­voir accou­cher. Voir cette fin de siècle, dégueu­lasse au pos­sible, où tout est men­te­ries, cra­pu­le­ries…

  • Ma profession de foi politique

    Il est de bon ton dans le pre­mier numé­ro d’un canard, d’accoucher d’une pro­fes­sion de foi poli­tique. Sous cette éti­quette on peut dire tout ce qu’on veut. Y en a même qui se fendent d’une décla­ra­tion, bath aux pommes, dans laquelle ils déclarent qu’ils ne déclarent rien du tout. Mais je ne veux pas emboî­ter le pas…

  • À la fourchette

    Ce qui m’empoigne dans les canards quo­ti­diens, c’est pas la pre­mière page, tou­jours bas­si­nante avec les tar­tines des rédac­teurs rupins ; encore moins la seconde, rem­plie de nou­velles poli­tiques, des bafouillages des Chambres, etc. Celle que je gobe c’est la troi­sième, bour­rée des notes de la Pré­fec­tance, col­lées sans y rien chan­ger la plu­part du temps. Les…

  • Une croisade

    Qui croi­rait encore qu’il se forme actuel­le­ment une armée de croi­sés pour aller batailler contre les infidèles ? Au xixe siècle, ça semble pas pos­sible, c’est pour­tant la pure véri­té, nom de dieu ! En atten­dant qu’ils taillent en pièces les enne­mis, les nou­veaux croi­sés – cassent les vitres pour atti­rer l’attention. Et sur­tout la mon­naie dans leurs…

  • La purée parlementaire

    Il est loin le temps où une crise où une crise minis­té­rielle fou­tait tout en l’air. Main­te­nant ils peuvent se cha­mailler a gogo, à l’aquarium du quai d’Orsay ; y a pas de dan­ger qu’on s’émotionnerait pour si peu, nom de dieu ! Dans le temps, alors qu’on était gobeurs, un minis­tère en cas­sant sa pipe fichait le…

  • La procession du 24

    Un tas d’aspirants bouffe-galettes, des types qui ne rêvent que de délé­ga­tions, de man­dats, de siné­cures, se sont fichés dans la bous­sole qu’ils sont l’état-major du populo. À les entendre, ces noms de dieu là ! Eux et puis eux, y a que ça ! Et ce qu’ils en font des mani­gances pour atti­rer l’attention. Ils sont tou­jours…

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