La Presse Anarchiste

Catégorie : Revue Anarchiste, La (1929 — 1936)

  • La Ruche

    [( Il a paru récem­ment en Angle­terre (chez John Lane, Londres et New-York) un roman inti­tu­lé ANYMOON, par Horace Blea­ck­ley. C’est plu­tôt une thèse qu’un roman, puisque son auteur tend à prou­ver que les théo­ries socia­listes ne peuvent abou­tir qu’à un échec désas­treux. En effet, après toutes sortes de péri­pé­ties ― pré­pon­dé­rance d’un fémi­nisme quelque…

  • Centenaire de la conquête de l’Algérie (1830 – 1930)

    Préliminaires 15 juin 1830 : débar­que­ment des Fran­çais à Sidi- Fer­ruch. C’est une his­toire ancienne qui se noie dans l’his­toire générale. Tous les manuels offi­ciels racontent l’in­ci­dent diplo­ma­tique qui fut le pré­texte à l’o­pé­ra­tion mili­taire, à l’oc­cu­pa­tion et à la colo­ni­sa­tion ensuite, et dont l’a­bou­tis­se­ment fit de la côte nord-afri­caine trois dépar­te­ments fran­çais, pro­lon­ge­ment de la…

  • Les œillets rouges

    [/​à Ferré./] Si j’al­lais au noir cimetière, Frère, jetez sur votre sœur, Comme une espé­rance dernière, De rouges œillets tout en fleurs. Dans les der­niers temps de l’Empire, Lorsque le peuple s’éveillait, Rouge œillet, ce fut ton sourire Qui nous dit que tout renaissait. Aujourd’­hui, va fleu­rir dans l’ombre Des noires et tristes prisons. Va fleu­rir près…

  • La source

    [[le texte est muti­lé dans mon exem­plaire de la revue]] Sous la fenêtre au noir grillage, Sans cesse on entend cou­ler l’eau. On se croi­rait en un village Où dou­ce­ment chante un ruisseau, Ou bien dans les bois, sur la mousse, Ouïr la source claire et douce Qu’aiment le pâtre et le troupeau. O source, coule, coule, Coule,…

  • La nuit de la mort de Vaillant

    Dies irœ, Dies illa Sol­vet sce­lum in favilla. Jamais ne vien­dra donc la fin ? Dorment-ils tous, les meurt-de-faim ? Jamais, jamais le der­nier jour Ne les jet­te­ra-t-il à leur tour Dans les angoisses de la mort, Ces ban­dits que la rage mord ? Tou­jours, esclaves et bourreaux, Pâti­ront-ils leurs échafauds ? Amis, dans l’ombre entendez-vous Gron­der la mer aux noirs remous ? Elle monte et…

  • Films

    Je viens seule­ment de voir le Napo­léon d’A­bel Gance. Le film est déjà ancien. Mais voi­là ! pen­dant long­temps il a été pro­jec­tion­né en exclu­si­vi­té à la « Salle Mari­vaux », où le prix des places est pro­hi­bi­tif. À cet égard, et avec ce sys­tème d’ex­clu­si­vi­tés, nous autres, Pari­siens de la bohème et de la dèche, sommes han­di­ca­pés…

  • À travers les périodiques

    Sui­vant les époques, la Presse bour­geoise a ses sujets favo­ris : actuel­le­ment l’en­lè­ve­ment Kou­tie­poff, la Confé­rence de Londres, les crises minis­té­rielles. Chez les anar­chistes, il en est de même : le mois écou­lé, le vent souf­fla à l’ob­jec­tion de conscience. Le Réfrac­taire mène la danse ; il a réus­si à lan­cer un numé­ro spé­cial dans lequel il repro­duit…

  • Quand l’individu s’évadera

    [[Voir les numé­ros 1 et 2 de la Revue Anar­chiste : « Le XXe siècle contre l’In­di­vi­du », « L’a­mour et l’es­pèce contre l’individu ».]] [( « Il n’est rien si beau, et si légi­time que de faire bien l’homme, et dument, ni science si ardue que de bien et natu­rel­le­ment savoir-vivre cette vie. La gen­tille ins­crip­tion, de quoi les Athé­niens…

  • La ville immortelle

     — Pauvres hommes ! je suis la grande bien-aimée, La maî­tresse hon­nie et qu’on aime en pleurant, Et votre haine a fait vibrer d’un spasme lent Ma croupe lumi­neuse et ma tête squamée. Hommes des bouges noirs et des murs lamés d’or, Je guette votre espoir de mes yeux innombrables ; Je semble reflé­ter le ciel ruis­se­lant d’astres. Et…

  • Nocturne

    Ferme ta porte ne trouble pas le murmure de ta chambre le doigt de l’al­pha­bet des morts sur les murs les bruits Georges Navel

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