La Presse Anarchiste

Catégorie : Témoins (1953 — 1967)

  • Notes brèves

    Le court inter­valle entre le pré­cé­dent numé­ro et celui ci me contraint, bien contre ma volon­té, à conden­ser en quelques lignes trop rapides ma part des habituelles rubriques consa­crées aux livres et aux pério­diques. Le lec­teur, j’en suis sûr, vou­dra bien, pour une fois, m’excuser.   *   * Dans Défense de l’Homme (février 1957), en un article inti­tu­lé « Sur…

  • Correspondances

    Encore une lettre à l’ami Pierre Bou­jut. Le sym­pa­thique directeur de la Tour de Feu m’écrit — c’est tout à fait son droit — être dérou­té par les tra­ductions en vers de poèmes hon­grois que nous avons publiées dans notre numé­ro 14. Comme cela touche, sur le plan de la poé­sie, à des pro­blèmes je le crois, assez urgents, je me per­mets de…

  • Un hommage au miracle hongrois

    Que l’on veuille bien nous excu­ser si le pré­sent numéro d’« automne » sort avec un si notable retard. L’admirable sur­saut du peuple hon­grois nous impo­sait de parler d’abord et avant tout du grand petit pays mar­tyr, et l’on conce­vra qu’il a fal­lu du temps pour ras­sem­bler des textes signi­fi­ca­tifs. Mais ce n’est point là l’unique rai­son de…

  • Aux poètes de ce siècle

    Que per­sonne à la légère Ne touche aux cordes du luth, D’une main faible, étrangère Aux pré­misses d’un grand but ! Si tu ne dis autre chose Que ta joie et ton malheur, Que l’archet sacré repose ; L’accord que ta main propose Pour le monde est sans valeur. Au désert marche la troupe Comme fait le Peuple élu Quand…

  • Dignité de l’intelligence

    En ces jours de sou­daine alarme et d’avilissante impuis­sance se mul­ti­plient autour de nous les pro­po­si­tions, les juge­ments et les com­men­taires ins­pi­rés beau­coup plus par l’indignation que par le bon sens. Rap­pe­lons nous dès lors la sérénité du conseil de Spi­no­za : ne pleure pas, ne ris pas, cherche à comprendre. Il y a dans l’insurrection hon­groise une signi­fi­ca­tion…

  • La vie tourmentée de Jozsef Attila, poète du peuple

    [[Nous res­pec­tons l’ordre habi­tuel en hon­grois du nom et du pré­nom. Celui-ci prend ici valeur d’un pseu­do­nyme. C’est ain­si que Théo­phile, Jean­-Jacques, Jean-Paul sont deve­nus les véri­tables noms de trois poètes.]]

  • Attila Jozsef : Atr poétique et autres poèmes

    Ars poe­ti­ca Poète je suis ! La poé­sie même, De quel inté­rêt la veut‑on, pour moi Qui n’ai de sou­ci que pour le poème ? Serait‑ce plus beau si, vers minuit froid, Remon­tait la blême étoile qu’il sème Dans le fleuve où l’homme boit ? Le temps fait cou­ler len­te­ment son sable ; Ma bouche, ma faim d’homme bien mortel N’est pas sus­pen­due au…

  • Deux poèmes

    L’Espagne t’aimait L’Espagne t’aimait. Les amants Se disaient tes vers dans leurs fêtes. Eux vinrent ; tu étais poète ; Ils t’ont donc tué – autrement Ne pou­vant faire. Et maintenant Le peuple com­bat­tra – sans toi. Hélas ! Fede­ri­co Gar­cia Lorca. (1937) * * * Les fugi­tifs Cet avril est fou‑perdu ; Le soleil n’est pas venu ; – Et pen­dant huit jours, j’ai bu ; Voi­là…

  • Jules Illyès

    Ain­si que nous l’apprennent les notices lit­té­raires de son œuvre, le pre­mier des poètes hon­grois vivants a cin­quante quatre ans. Il est l’auteur de plus de qua­rante volumes de vers, de théâtre poé­tique, de romans, d’études, de cri­tique, de mémoires, et le rédac­teur d’un Mani­feste pay­san : « Bottes sur la table ». Sa pro­duc­tion depuis dix ans s’est épa­nouie en éventail.…

  • Témoins intemporels

    [( L’Européen let­tré fran­çais, s’il connaît le nom d’Imre Madách (1823 – 1864) par son œuvre La Tra­gé­die de l’Homme, ignore en géné­ral l’ensemble de ses ouvrages poli­tiques et his­to­riques. Cer­tains extraits en ont paru dans la Nou­velle Revue de Hon­grie (juillet 1944) publiée à Genève en pleine guerre. Madách écri­vit les notes qui suivent après…

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