Pour instaurer la justice sociale, la liberté, la paix, il nous semble inopportun d’utiliser des méthodes engendrant l’injustice, la dictature, la violence. Nous refusons de construire un monde nouveau en violentant nos idéaux.
C’est pourquoi nous souscrivons entièrement à la non-violence révolutionnaire.
Notre opposition à l’exploitation de l’homme par l’homme, à l’autoritarisme étatique, à l’aliénation spirituelle de l’homme par les idéologies dogmatiques des Églises, des partis, nous conduit à lutter pour l’égalité économique et sociale, pour l’autogestion de l’économie par les travailleurs, pour la socialisation des moyens de production, pour le fédéralisme économique, social, culturel…
C’est pourquoi nous nous proclamons anarchistes-communistes révolutionnaires.
En vue d’établir le socialisme libertaire, nous refusons toutes les compromissions qui ôteraient à notre idéal toute valeur ; nous établissons, grâce à notre action syndicaliste révolutionnaire, au sein de la masse des travailleurs belges, les bases libertaires de l’organisation sociale pour laquelle nous luttons.
C’est pourquoi nous nous opposons à la phraséologie pseudo-scientifique des marxistes autoritaires, des bureaucrates syndiqués, des réformistes de tout genre.
Nous croyons que seule l’action directe non violente des travailleurs contre le capitalisme, contre l’impérialisme, contre l’autoritarisme, ouvrira la voie au socialisme libertaire.
Socialisme et Liberté, 2 E, av. des Droits-de‑l’Homme, Bruxelles 7 (Belgique).