De la même pâte nous sommes tous faits.
Chair humaine : blanche, jaune, noire, rouge.
Quand cesseras-tu ton propre martyr ? Quand reconnaîtras-tu ton propre sang — tes propres os clans la chair de l’autre.
Chairs délicates, âmes pleines de subtilités !
Tissus coriaces, âmes obscures…
Tu seras Dieu quand tu voudras. En attendant, pense à ta faiblesse. A la faiblesse de tous sans exception. Ta haine ne sert qu’à te détruire toi-même.
Je t’en supplie.
Sens ton cœur dans le cœur de l’autre.
Sens que tu fais partie de cette même pâte sublime et criminelle. Souffre avec qui souffre, parce que ta chair est la chair de tous.
Chaque muscle, chaque nerf sacrifié a sa répercussion infinie. Chaque âme torturée a des prolongements éternels.
Tout se prolonge eu nous, puisque nous sommes Un.
Ainsi nous serons Un dans l’amour.
Et alors régnera la vraie Force… Celle que rien ne peut ébranler.
Thérèse Gaucher.