Ah ! que la liste est longue, et triste, et douloureuse
De ceux qui sont partis pour ne plus revenir…
Et que l’ombre éternelle, immense et ténébreuse,
N’effacera jamais de notre souvenir !Les uns sont morts, fauchés d’un tir de mitrailleuse
Ou des atrocités qu’on leur a fait subir,
D’autres, dans une lutte ardente et périlleuse,
Ont eu le sort cruel des plus obscurs martyrs.Beaucoup sont morts, broyés, parmi des morts sans nombre,
Sous les débris fumants de leur ville en décombres,
Morts du mal que la guerre a porté dans ses flancs…Et nous, les survivants de l’horrible hécatombe,
Nous ne pouvons, hélas ! que flétrir sur leur tombe
La monstruosité des dictateurs sanglants !
Eugène Bizeau.