La Presse Anarchiste

Catégorie : La Revue Anarchiste n°9 (septembre 1922)

  • Le travail volontaire ou imposé

    Nous sup­po­sons balayée la pour­ri­ture capitaliste. Êtes-vous en faveur du Tra­vail volontaire ?  Pour quelles raisons ? Com­ment en conce­vez-vous l’organisation ? Êtes-vous par­ti­san du Tra­vail Imposé ?  Pour quelles raisons ? Com­ment en conce­vez-vous l’organisation ?)] Pourquoi je suis partisan du travail volontaire ? J’ai pas­sé plu­sieurs années par­mi les déchets sociaux, ceux qu’on qua­li­fie com­mu­né­ment de « pares­seux », dans les pri­sons…

  • On peut espérer

    [(L’Idée Libre avait posé cette question : Peut-on vivre sans autorité ? Si oui, comment ? Si non, pourquoi ?)] Le 18 juin j’avais répon­du dans le Jour­nal du Peuple que l’on vivait réel­le­ment dans la mesure même où l’on avait su s’affranchir de toute auto­ri­té exté­rieure. Je me refu­sais à la naï­ve­té de pro­phé­ti­ser le détail et le…

  • Sur la situation « politique » en Russie

    Les sciences huma­ni­taires — socio­lo­gie, éco­no­mie poli­tique, droit, etc… — souffrent d’un vice fon­da­men­tal les pri­vant de la signi­fi­ca­tion qu’elles pour­raient avoir dans la vie sociale : elles opèrent avec une série de notions sub­stan­tielles, jusqu’à main­te­nant abso­lu­ment indé­chif­frées ni éta­blies d’une façon pré­cise. Le fait connu que les juristes cherchent encore la défi­ni­tion de l’essence même du « droit » est…

  • L’amour dans cinq mille ans

    Notre cama­rade Vigné d’Octon m’excusera d’empiéter sur son domaine et de m’élever, acci­den­tel­le­ment, de mon modeste rang d’humoriste jusqu’aux hau­teurs de la cri­tique littéraire.  Je risque évi­dem­ment, à jar­di­ner ain­si les plates-bandes des autres, d’attraper des coups de bêche, mais la bêche fait par­tie de mon rayon. Au demeu­rant les jour­naux « d’idées » sont tel­le­ment tristes qu’il…

  • Comment un matin, dans Paris, entra Compagnon Libertad

    À l’aube morne du siècle vingt, Tan­dis que Paris fleurissait Sur la pour­ri­ture du Monde Les chry­san­thèmes du Passé Et que les chairs en leurs parfums Dan­saient incons­cientes leur Ronde, D’on ne sait où un homme vint. Par la porte des Peupliers Il entra seul dans la Grand Ville, Nu-tête. Il venait à pied, En s’appuyant sur ses béquilles. Avec son…

  • L’Évolution des Sciences de la Nature

    Le chan­ge­ment, c’est la vie. Et cette pro­po­si­tion est vraie aus­si bien pour les mani­fes­ta­tions ani­males ou végé­tales que pour les concep­tions de l’homme sur la nature. L’édifice actuel des sciences bio­lo­giques est de nos jours en per­pé­tuel rema­nie­ment et il appa­rait comme très instable. La véri­té d’aujourd’hui sera reje­tée demain, comme celle d’hier l’est…

  • Revue des journaux

    Statistiques Le Petit Pari­sien publie ces chiffres qui, de son aveu même, doivent don­ner à penser : « La guerre et la mort… Quelques chiffres qui donnent à pense… La France a per­du 1.400.000 hommes au cours des quatre années de la der­nière guerre. C’est un tiers de plus des pertes qu’elle subit lors des guerres de la Révo­lu­tion,…

  • Revue des Revues

    Dans le numé­ro de sep­tembre de la revue pari­sienne : Mont­par­nasse (129, bou­le­vard Mont­par­nasse) j’ai sur­tout goû­té : L’Humanisme pathé­tique, un bel article de Mar­cel Say. … Dans les villes et jusqu’aux plus secrets refuges des cam­pagnes, le poète sent peser lour­de­ment sur ses épaules la chape de plomb des temps modernes qui le rive à une matière…

  • Fidélité féminine

    « Sou­vent femme varie » dit la vieille chai, son qu’aiment à fre­don­ner les hommes… peu fidèles, pour se faire par­don­ner, sans doute, leurs propres infi­dé­li­tés. Car si la femme est d’humeur chan­geante (du moins ils le disent) les hommes ne le sont pas moins.  Et cepen­dant, en dépit de leurs dires, et de la chan­son, la femme…

  • La “Louise Michel” du Sahara, Isabelle Eberhard

    III. Une empêcheuse de voler en rond Voi­ci donc Isa­belle Ebe­rhardt sur la terre algé­rienne. Nous sommes en 1897 ; elle a vingt ans à peine ; elle est seule au monde et sa mère et son oncle étant morts, elle pos­sède une petite for­tune. Après un court séjour à Bône où elle apprend assez d’arabe pour se…

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