— Dieu est un mythe, mais cela n’empêche pas ses prétendus serviteurs de courir après de substantielles réalités.
— La plupart des personnages que l’Histoire appelle « grands » ne le sont devenus que grimpés sur des monceaux de cadavres.
— On n’est véritablement son maître que lorsqu’on n’a pas plus d’ordres à donner qu’à recevoir.
— Le raisonnement n’implique pas toujours la raison et l’on peut-être raisonneur sans être raisonnable.
— Certains sont de farouches partisans de toutes les libertés, qui, dans leur intérieur, sont de véritables petits tyrans.
— L’orgueil est souvent un paravent ou l’imbécile dissimule sa nullité ou sa sottise.
— L’arrogance des maîtres est faite de la platitude des esclaves.
— Il y a certaines têtes où un boulet de canon entrerait plus aisément qu’une bonne idée.
— Au point de vue éducation sociale, l’humanité est encore dans les langes.
— Pour les riches et les puissants de ce monde, la vie est une perpétuelle fête : combien sommes-nous de malheureux qui attendons la fin du spectacle !
— Tour être bien vu par tous, ne jamais dire à une femme qu’elle n’est pas belle et à un homme qu’il n’est pas fort.
— Ce dont on peut difficilement s’abstenir : c’est de critiquer les autres.
— Les belles inscriptions laudatives dans les cimetières donnent l’illusion d’une généreuse humanité défunte !
— Avoir le ventre creux, cela résonne péniblement au cerveau : de là les mauvaises pensées.
— Tout le bien que l’on pense de soi est souvent plus vrai et plus mérité que tout le mal que l’on dit de nous.
M. Raymond.