La littérature ne peut être éducatrice, disent quelques-uns. C’est une erreur. Je crois que la Bourgeoisie entretient justement le peuple dans l’abrutissement, par sa littérature fausse, depuis ses romans genre Montépin, jusqu’à ses chansons débitées par Paulus.
Cette opinion de croire que la littérature n’a et ne peut avoir aucun effet moral sur les masses, vient de ce que nous manquons d’écrivains se traçant, comme but, l’éducation populaire. Voilà pourquoi nous disons à ceux qui veulent faire de la littérature, et qui se disent anarchistes, de comprendre qu’il serait peut-être bon de faire pénétrer, dans les masses, les idées libertaires sous une forme amusante et récréative.
C’est une idée que nous donnons à ceux de nos amis qui veulent faire de la littérature.
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On a beaucoup écrit sur la femme sans trop rien prouver. Chose pas facile d’ailleurs. Tous les écrivains qui se sont voués a l’étude exclusive de cette partie de la question sociale, se sont laissés aller un sentimentalisme exagéré.
Le Solitaire, n’est pas tout à fait exempt — selon moi — de ce sentimentalisme. Mais il a écrit, malgré cela, un livre intéressant sur cette question très ardue. Et je l’approuve pleinement quand il se moque des femmes avocates, bas-bleus, etc., qui deviendraient embarrassantes dans la future société « avec des métiers pareils ».
Nous reviendrons, dans un de nos prochains numéros, sur cette question.
Ch. S