La Presse Anarchiste

Pensées anarchistes

— Le capi­tal, c’est la tache d’huile qui s’é­tend, cor­rompt et gâte tout.

— On apprend aisé­ment bien des choses, selon son tem­pé­ra­ment, mais on apprend dif­fi­ci­le­ment à savoir être libre.

— Qui peut se van­ter d’être juste, tou­jours juste, rien que juste, sans être injuste ?

— C’est bizarre, comme la pos­ses­sion de quelques mil­liers de vignettes colo­riées change le carac­tère d’un être humain !

— Les grands de ce monde, sont grands parce que nous sommes à genoux : levons-nous !

— Mieux vaut pleu­rer avec les sages, que de rire avec les fous.

— Le Capi­tal étreint l’Hu­ma­ni­té à la gorge, et nou­vel Antée il ne reprend ses forces, que quand il se replonge dans la boue et dans le sang.

— La jus­tice bour­geoise actuelle est éta­blie pour les ven­geances de classes, aus­si est-elle pro­fon­dé­ment inique et méprisable.

— La socié­té bour­geoise com­mence par un pré­sident et finit par un bourreau.

— La carac­té­ris­tique du sys­tème social actuel, c’est de don­ner davan­tage à ceux qui ont déjà beau­coup et de reti­rer le peu qu’ils ont à ceux qui n’ont presque rien.

— L’o­bli­ga­tion de voter donne le droit de se choi­sir des maîtres.

— Le suc­cès de la Révo­lu­tion est dans les mains des humbles.

— On n’est jamais si près de son but qu’à l’instant même où l’on ne croit, à aucun prix, pou­voir y parvenir.

— Les poli­ti­ciens font des conces­sions aux malins, et donnent de belles phrases aux imbé­ciles ; c’est pour­quoi nous ne man­quons pas d’orateurs.

— On est tou­jours géné­reux avec ce qui ne vous appar­tient pas.

— La jus­tice bour­geoise a la vue trouble et le bras long.

— La police frappe qui la com­bat, défend qui la vante et lèche qui la paie.

— Un jour vien­dra où, même par-des­sus les geôles, les bûchers et les écha­fauds, la Véri­té domi­ne­ra le monde.

— Beau­coup de gens jugent l’a­nar­chie sans la com­prendre et l’ex­pliquent confu­sé­ment ; mais ils devraient savoir que l’on n’ex­plique pas ce que l’on ne com­prend pas.

— Notre siècle est un siècle de réclame, les poli­ti­ciens ne pou­vaient faire mieux que d’en user.

— Tel a gagné des mil­lions qu’il éco­no­mise, tel a héri­té de mil­liards qu’il gaspille.

— Si les imbé­ciles man­geaient du foin, le foin serait hors de prix et le pain de quatre livres se don­ne­rait pour rien.

M. Ray­mond


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