Dans
un but de meilleure diffusion et pour améliorer son intérêt,
Iztok aura désormais deux éditions séparées :
l’une en français et l’autre en bulgare et en russe. Cette
décision a été motivée par le fait que le
public que doivent toucher ces deux parties sont très
différentes. La partie bulgare–russe est lue par des émigrés
et doit éventuellement servir à la propagande parmi les
bulgares de l’intérieur… La partie française est
destinée aux camarades de l’Ouest dans un but d’information
essentiellement.
Cette
partie française s’articule sur trois grands thèmes
principaux. Tout d’abord des études sur l’anarchisme et la
pensée libertaire dans les pays de l’Est : sa liquidation
(RDA, Cuba…), sa résistance (Bulgarie), sa résurgence
(URSS…). Ensuite des analyses libertaires de la situation
politique, économique ou sociale de ces pays, et des
oppositions qui s’y développent. Enfin des textes de
l’opposition ou d’opposants en exil ou non, intéressants par
leur aspect anti-autoritaire, libertaire ou même anarchiste
éventuellement. C’est ce thème que nous essaierons, dès
le prochain numéro, de développer au maximum.
Un
autre objectif d’Iztok est d’engager le dialogue avec les
dissidents émigrés à l’Ouest. Les anarchistes
des pays occidentaux ont bien souvent des idées arrêtées
sur eux (« ce sont des gens de droite » par
exemple) sans tenir compte du fait qu’en URSS la circulation des
idées est très difficile, et que leurs opinions sont
souvent une réaction à la réalité qu’ils
ont vécu chez eux. Bien souvent ils ignorent tout de
l’anarchisme et le dialogue peut se révéler fructueux.
La
partie française d’Iztok a pour but principal de donner
une information aussi précise que possible sur l’évolution
des Pays de l’Est, les courants proches de la pensée
libertaire de l’opposition qui s’y développe, les mouvements
sociaux à caractère « révolutionnaire »
qui y ont éclaté ou qui y éclateront, et donner
ainsi des éléments de réflexion aux anarchistes
de l’Occident. Nous pensons que tout ce qui se passe à l’Est a
une très grande importance et que la lutte qui s’y développe,
celle des intellectuels comme celle des travailleurs, ne doit pas
être négligée par les révolutionnaires de
l’Ouest.
N.B. :
Nous appelons « Pays de l’Est » l’URSS et ses
satellites européens principalement, mais nous aborderons
aussi les pays comme la Chine, la Corée, le Vietnam ou Cuba.