La Presse Anarchiste

Catégorie : L'Unique n°7 (janvier/février 1946)

  • Les romans utopistes : les aventure de Gaudence de Lucques

    Dans son Esbo­zo de His­to­ria de las Uto­pias [[Edi­ciones Iman. Bue­nos-Aires 1934]], Max Net­tlau cite les Mémoires (ou Aven­tures) de Gau­dence de Lucques, roman uto­pique qui parut ori­gi­nel­le­ment en anglais, en 1737, sous le titre de The Adven­tures of Signer Gau­den­tio di Luc­ca et fut réédi­té en 1748, 1761, 1774, 1786, 1803. C’est d’ailleurs l’une des rares Uto­pies anglaises du…

  • Les superstitions concernant la menstruation

        Notre atti­tude actuelle à l’é­gard de la mens­trua­tion est une sur­vi­vance de l’é­tat d’es­prit qui régnait jadis chez les primitifs. Par­mi ces peuples, la femme en état de mens­trua­tion était regar­dée comme impure, pos­sé­dée par de mauvais esprits, et l’on croyait que quelque fan­tôme ou bête sau­vage avait mor­du ses par­ties sexuelles. Non seule­ment elle-même, mais tout…

  • La racine de tous les maux

    Quand j’étais toute petite, je ne pou­vais jamais com­prendre l’im­por­tance de l’argent. Le cas qu’en fai­saient les adultes m’é­chap­pait. Le manque d’argent ne me sem­blait jamais être une rai­son valable pour le manque des bonnes choses qui rendent la vie agréable.  Les expli­ca­tions qui m’é­taient don­nées ne fai­saient que m’é­ga­rer de plus en plus. « Si l’homme doit avoir de…

  • La guerre paie…

    Lisez, com­men­tez, méditez, le déca­logue du Profit dieu qui ses fidèle’ enrichit pen­dant la guerr’, vous le savez, et les entre deux guer­re’s aussi. I. Au Dieu Pro­fit, obéiras, à la Loi, intelligemment. II. Loin et pro­fond te tireras, par hasard, ou volontair’ment. III. La guerre toi-même ne feras qu’a­vec la peau des autr’ seulement. IV. Par radio…

  • Défense du pluralisme

    Je viens de relire avec atten­tion l’ar­ticle de Mala­tes­ta sur le « Problème de l’a­mour » — j’é­cris « relu » parce que je connais­sais l’o­ri­gi­nal ita­lien — et de parcourir celui, moins étof­fé il faut l’a­vouer, signé Pervenche.  Aper­ce­voir le nom de Mala­tes­ta à la fin d’un article me ramène à Londres bien des années en arrière, alors que cet émi­nent pro­pa­gan­diste-écri­vain, réfugié en…

  • Pensées sur la destinée

    Por­ter en soi SA vérité, mais ne pou­voir vivre cette véri­té sans se mettre en péril de heur­ter à la men­ta­li­té de ceux qui ne connaissent pas LEUR véri­té, c’est ce qui fait connaître la suprême ran­cœur de vivre. — O — La crainte d’être com­pro­mis en quelque affaire que nous vou­drions évi­ter nous fait refu­ser de nous enga­ger…

  • Ilote

    Il se forge des lois comme on forge des chaînes, aucun joug n’est trop lourd pour son dos complaisant. Oubliant de pen­ser il se dit bien-pensant. Son corps est un robot, son chant une rengaine. Ilote béné­vole et pri­son­nier docile Son culte va vers ceux qui murent l’horizon. Il a l’or pour idole, un bou­let…

  • Un peu de doctrine en passant…

    Dans une contro­verse que Ben­ja­min R. Tucker insé­ra dans Liber­ty, il revint sur quelques ques­tions de prin­cipe de pre­mière impor­tance. Tra­dui­sons la par­tie essen­tielle de cette controverse.  « Je n’admets rien, com­mence par décla­rer Tucker, sauf l’exis­tence de l’in­di­vi­du, comme condi­tion de sa sou­ve­rai­ne­té… S’il est vrai que l’af­fir­ma­tion de la sou­ve­rai­ne­té indi­vi­duelle précède logi­que­ment la pro­tes­ta­tion contre l’au­to­ri­té en…

  • Du haut de mon mirador

    Hit­ler est mort et la machine de guerre hit­lé­rienne a été mise en pièce… N’empêche qu’un malaise pèse sur le pauvre monde. Jamais on n’a aus­si peu tenu compte de l’être humain en tant qu’u­ni­té sociale dis­tincte, il devient de plus en plus un objet qu’on imma­tri­cule, qu’on numé­rote, qu’on encarte, auquel on impose toutes sortes de sujé­tions, de ser­vi­tudes,…

  • Poèmes pour l’amie

    Vingt-sept minutes de retard…  Dans cette gare de pro­vince, blot­ti contre une porte je songe. Car, que faire en atten­dant, sinon songer ? C’est elle que j’attends. Si je ne l’at­ten­dais pas, que ferais-je ici, où rien ne m’attire, où rien ne me retient ? Elle — oh ! ne croyez pas qu’il s’a­gisse de quelque grande dame, de quelque prin­cesse…

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