La Presse Anarchiste

Catégorie : L'Unique n°17 (janvier/février 1947)

  • J’aime le soir

    _​     J’aime le soir qui est détente, J’aime le soir auprès du feu. Alors rien d’autre ne me tente Que de goû­ter un calme heureux. Fini le jour et ses tourments, La pen­sée domine la peine. Finie la course du cadran, Du temps lais­sons tom­ber la chaîne. J’aime le soir qui est songe, Soir, calme du moi…

  • Férocité

    [(On ne connaît guère dans le grand public le nom de Bou­cher de Perthes (1788 – 1868), ce direc­teur des douanes d’Ab­be­ville qui fut le fon­da­teur génial de la science pré­his­to­rique. Pas­sion­né pour tout ce qui avait trait au loin­tain pas­sé de l’homme, il eut la joie, en 1838, de décou­vrir dans de très anciennes couches allu­viales,…

  • Poèmes pour l’amie

    _​ Mon amour pour toi a connu bien des tri­bu­la­tions… mon amour pour toi ! La tem­pête l’a assailli, débou­chant des confins du nord, la tem­pête et son cor­tège de pluie, de neige, de grêle, et de vent — un vent violent, impla­cable, irrésistible, un vent cou­chant sur le sol les géants des forêts profondes, sou­le­vant jusques aux nues les vagues…

  • Vains propos

    [|XXXI 90 : lec­tures Para-« Inanistes »|] Tous ces livres empi­lés sous mon bras, je viens de les emprun­ter à la plus riche biblio­thèque de la ville voi­sine, y pre­nant les pre­miers qui se sont pré­sen­tés à mon choix. En venant vers vous, je n’ai guère eu le temps que de par­cou­rir leurs pages : eh bien, pas un…

  • Biologique !

    Tan­dis que les Puis­sances se réarment comme elles ne l’ont jamais fait jusqu’ici, Et que les pers­pec­tives de désar­me­ment n’ont jamais été si vagues, Les cher­cheurs amé­ri­cains mobi­lisent les germes de guerre, Insou­cieux des conven­tions de La Haye : La fièvre, l’an­thrax, la bru­cel­lose, la tula­ré­mie, la psittacose, Sans oublier le cho­lé­ra, la dys­en­te­rie et la peste. Tan­dis…

  • La ruche endormie

    Novembre. Aux pre­miers froids toutes les fleurs sont mortes, Et leurs débris épars jonchent le sol mouillé ; Le ciel de pourpre et d’or nous a fer­mé ses portes, Et le brouillard s’é­tend sur le soleil rouillé. Un silence acca­blant pour des gens de leur sorte Pèse sur les oiseaux dans l’ombre éparpillés, Et dans les bras…

  • Je pense… donc j’écris

    Tout ce que nous voyons sen­tons et res­sen­tons, tout ce que nous com­pre­nons ou croyons com­prendre — pro­vient de nos sens. Notre « Moi » est tout l’Univers.  [|* * * *|] Une per­sonne ne m’in­té­resse qu’au­tant que je me vois en elle. Et je crois qu’il en est ain­si pour tout le monde. [|* * * *|] Je te…

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