La Presse Anarchiste

Catégorie : L’Unique, (1945 - 1956)

  • Que faut-il penser de la radio ?

    [/​Bombay, 8 décembre 1946./] M. E.E. Rosen, le « Mana­ging Direc­tor » de l’Ultra­ra­dios C° Ltd. anglaise, actuel­le­ment pour affaires aux Indes, disait à des jour­na­listes qu’il.avait convo­qués à un lunch, que lorsque la radio a fait son appa­ri­tion outre-Manche, la presse s’était mon­trée très réti­cente, redou­tant la concur­rence qui lui était ain­si créée. Or, on s’est aper­çu par la…

  • Le refuge intérieur

    Fer­mons les yeux, fer­mons la porte, Las de ce monde oublions tout, Et des­cen­dons seuls, sans escorte En ce lieu cher et bien à nous. Pour abor­der à ce rivage, Nul besoin, en proie au tourment, De sup­pu­ter d’un long voyage Le risque ou le désagrément. L’or et tout ce que ce métal Achète, ici parait si vain ! L’affection…

  • Correspondance

    Où le passé ressuscite ! La Jol­la., Calif. Déc. 14. 1947. … Voi­ci quelque temps que je reçois l’Unique… Je le lis avec une atten­tion et un inté­rêt soutenus. Peut-être serez-vous sur­pris d’apprendre que je suis l’unique sur­vi­vant du groupe des anar­chistes indi­vi­dua­listes et phi­lo­so­phiques bos­to­nien tucke­rien. Tous mes cama­rades et col­la­bo­ra­teurs des jours d’autrefois sont morts.…

  • Remords

    Pour le petit enfant je com­pose des rimes Sous la brise qui court dans le parc attiédi… Le même vent chan­tant du bel après-midi À vu la guerre au loin se repaître de crimes. Tran­quille je grif­fonne en des phrases minimes Un vague enfan­tillage ou un conte inédite. Puis me vient ce remords de ne pas…

  • Jour de neige

    C’est si peu de chose qu’un flo­con de neige, vol­ti­geant, vole­tant dans l’air, tout blanc, si menu, mais quand ils s’agrègent les uns aux autres, s’entassent, s’accumulent, ces flo­cons si menus, ils enva­hissent champs, sen­tiers, clai­rières, champs, prés, routes, les recouvrant d’un tapis imma­cu­lé qui s’épaissit d’heure en heure, si bien qu’à la chute du jour, les yeux n’aperçoivent…

  • L’existentialisme

    Il nous fau­drait des pages pour résu­mer la cau­se­rie de notre ami Edgar Pesch sur l’existentialisme [[Edgard Pesch : L’Existentialisme, essai cri­tique (30 fr., chez l’auteur, 5, rue Cla­vel. Paris 19e).]] (dont Jean-Paul Sartre, comme on sait, est le plus brillant pro­phète), expli­quer ce qui dif­fé­ren­cie le pour-soi et l’en-soi, l’essence et l’être – la concep­tion sar­trienne…

  • Poème de B. de Casseres

    [( Nous avons annon­cé avoir reçu sous le titre finis les quelques essais consti­tuant « le chant du cygne » de Ben­ja­min De Cas­seres. Mme De Casse.res a fait pré­cé­der cette ultime pro­duc­tion du poème sui­vant, que nous avons ren­du aus­si fidè­le­ment qu’il nous était possible.)] Le jour meurt, La nuit qui, à regret, des­cend lentement, Se tient encore…

  • De l’expansion de la personnalité

    On ne peut confondre l’idée de l’expansion avec celle de l’exploitation – nous ne par­lons pas ici du point de vue com­mer­cial (Celui qui écrit ou parle pour les hommes doit cher­cher les plus nobles accep­tions des mots, afin que dominent la noblesse et la beau­té dans le dis­cours par­lé ou écrit, car, la pré­sence…

  • Si les bêtes pouvaient se faire entendre

    Les camps de concen­tra­tion, les chambres à gaz, les expé­riences vivi­sec­tion­nistes sur des dépor­tés… toutes ces hor­reurs… cet enfer aux mille cercles que Dante n’avait pas ima­gi­né ! Bien sûr. Ce n’est cer­tai­ne­ment pas vous ni moi qui aurions conçu pareilles atro­ci­tés. L’idée ne peut en avoir ger­mé que dans des cer­veaux dés­équi­li­brés, chez des êtres intoxi­qués…

  • Exosthène

    Exos­thène ne se sen­tait pas à l’aise dans l’atmosphère de demi-teintes et d’expectative où il évo­luait main­te­nant , il aimait la clar­té, les nuances franches, les atti­tudes tran­chées, les « oui » qui disent oui, les « non » qui disent non, ce qui ne l’empêchait pas d’avoir en hor­reur les manques de déli­ca­tesse et l’absence de ménagements. Il se…

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