La Presse Anarchiste

Catégorie : L'en-dehors n°196/197 (15 décembre 1930)

  • Parmi ce qui se publie

    Aventure Sous ce titre, Les Humbles ont publié, en leur cahier d’août-sep­tembre 1930, de nou­veaux poèmes de Georges Vidal. De ce recueil, nous repro­dui­sons les deux pièces qui suivent, non qu’elles soient les meilleures, mais à cause de l’é­tat de sen­tir qu’elles reflètent : Pieds nus. Pour connaitre le sol et l’ai­mer d’a­mour tendre il faut…

  • L’en-dehors (1)

    Gla­dine s’é­veillait chaque matin avec un plai­sir tou­jours le même et tou­jours renou­ve­lé. On était en sep­tembre ; les jour­nées res­taient pures et les nuits encore fraîches ; de temps en temps, une ondée avant le cré­pus­cule rajeu­nis­sait la ver­dure et redon­nait quelque vigueur aux creeks. Les fenêtres ouvraient lar­ge­ment sur la mer. En s’en­dor­mant, la jeune…

  • La vénus d’Arles

    Tu es belle, ô Vénus d’Arles, à faire deve­nir fou ! Ta tête est fière et douce et ten­dre­ment ton cou S’in­cline, Res­pi­rant les bai­sers et le rire, Ta fraiche bouche en fleur que va-t-elle nous dire ? Les amours, d’une ban­de­lette, avec grâce ont noué Tes longs che­veux sur ton front, par ondes frisés. O blanche Vénus d’Arles, O reine provençale,…

  • Glanes, nouvelles, commentaires

    Les 60 ans d’Alexandre Berkman Nous avons reçu une cir­cu­laire nous annon­çant l’or­ga­ni­sa­tion d’un ban­quet, à New-York, pour fêter le soixan­tième anni­ver­saire d’A­lexandre Berk­man. Je me sou­viens encore de l’im­pres­sion que fit sur moi ses Sou­ve­nirs d’un anar­chiste pri­son­nier, car, pro­pa­gan­diste par le fait, Berk­man pas­sa seize ans de sa jeu­nesse dans une mai­son cen­trale…

  • Vivent les voleurs ! Au diable les voleurs !

    Les voleurs ne sont pas géné­ra­le­ment des anar­chistes. Ils exercent le vol sans aucune inten­tion de rébel­lion consciente. Le cri­tère domi­nant chez eux est celui de l’ap­pro­pria­tion et non celui de l’ex­pro­pria­tion. Quel­qu’un a dans le sang la ten­dance au vol et à la rapine comme d’autres l’ont à la luxure ou à la vio­lence…

  • Lettre ouverte à M. Octave Uzanne

    [[Un hasard nous a fait retrou­ver cette lettre, dont nous ne pou­vons situer la date. Inutile de dire que notre cri­té­rium est autre que celui de notre cor­res­pon­dant en ce sens qu’est immo­ral pour nous, tout ce qui est nui­sible à l’ex­pan­sion indi­vi­duelle, cette noci­vi­té res­tant déter­mi­ner par cha­cun sous réserve de ne point empié­ter…

  • Prélude

    Dédie à ceux que repousse mon Indi­vi­dua­lisme militant. Je bri­se­rai tout tis­su en train sur le métier et je file­rai ma lumière et mes ténèbres sur l’u­ni­vers pour l’en couvrir. J’a­bat­trai les hautes tours de la pen­sée et je pré­ci­pi­te­rai l’arche sociale de l’al­liance dans les abîmes de l’Ether. Je déchi­re­rai la tapis­se­rie de l’illu­sion…

  • Épilogues gymnomystiques (4)

    L’é­cueil de l’a­ris­to­cra­ti­sa­tion hyper-éro­ti­sante du nu a sa contre-par­tie : il est tou­jours à craindre que l’en­traî­ne­ment du corps à la rus­ti­ci­té ne pro­voque celle de la conduite géné­rale, des pro­pos — et de l’es­prit lui-même ! Chez les adeptes insuf­fi­sam­ment pré­pa­rés, le dio­gé­nisme en vogue rétro­grade volon­tiers au cynisme. On déplore le débraillé spor­tif des jeunes couches : il…

  • Crépuscules

    Le der­nier livre de Han Ryner [[ Cré­pus­cules, chez Albert Mes­sin, 12 fr 60, au bureau de l’en-dehors, fran­co et recom­man­dé.]] fera cer­tai­ne­ment plai­sir à tous les cœurs géné­reux et à ceux que la mort épou­vante, car, dans cette œuvre, l’âme, immor­telle sans l’être, tout en l’é­tant, donne à la mort une sorte de vie, qui n’est ni…

  • Éveil

    Dix-huit mois à peine et déjà Mali­cieuse, espiègle et mutine… Que peut-il bien se pas­ser là, Dans cette cer­velle enfantine ? Der­rière ce pur et calme front Comme une aube qui vient d’éclore, Quels rêves se font et défont, S’ef­fa­çant pour renaitre encore ? Je suis l’é­veil de ce cerveau Pétillant comme bois qui brûle, À l’en­trée d’un monde nouveau Dont…

La Presse Anarchiste