Catégorie : Témoins (1953 — 1967)
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Un stalinien
Dans le New Leader du 6 août dernier, Jaime Miratvilles, ancien secrétaire à l’Information du gouvernement autonome de Catalogne pendant la guerre civile espagnole, raconte la ténébreuse histoire de « Pedro », qui fut le véritable plénipotentiaire de Staline en Espagne ; peu le connaissaient, mais à son obédience n’en étaient pas moins assujettis tous les communistes, tant espagnols…
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De Kronstadt à Budapest
La Hongrie est entièrement occupée, la révolution populaire est écrasée. Le gouvernement de Nagy, représentatif pour toute la nation, est arrêté, la délégation qui négociait sur le départ des troupes russes a été emprisonnée par celles ci, la radio de Budapest est détruite par l’artillerie russe. Un gouvernement Quisling sous le communiste Janos Kadar a été nommé. Selon la version…
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Les raisins de la colère
Depuis dix ans, la Hongrie, jadis grenier de l’Europe, avait faim, alors que ses nouveaux dirigeants lui avaient promis, après les ravages de l’occupation et de la guerre, des « lendemains qui chantent ». Dix ans de travail acharné pour sortir le pays de la misère n’avaient fait que l’y enfoncer davantage, parce qu’au fur et à mesure que les…
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L’équilibre du monde est menacé par la banqueroute politique des USA
Nous vivons des heures graves, dangereuses pour la paix relative du monde. En effet, la convention tacite, sur laquelle se fondait, depuis 1946, la « coexistence » des blocs, est ébranlée de toutes parts. Elle comportait la non-intervention soviétique dans les pays du bloc atlantique – et, à titre de réciprocité, le désintéressement de l’Occident dans les affaires des pays…
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Réponse à un appel
[( L’un des derniers appels des intellectuels hongrois s’adressait nommément à quelques uns des plus grands représentants de la pensée occidentale, dont Albert Camus ; c’est sa réponse à cet appel que nous reproduisons ici : )] La presse, et Franc Tireur, ont publié hier le bouleversant appel lancé avant hier par les écrivains hongrois aux intellectuels occidentaux. Puisque j’y suis nommément désigné,…
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Sous les yeux de l’Occident
Pour une fois, un mouvement d’humeur de Louzon (« RP » de novembre), qui contrairement à ce qu’on pourrait croire n’utilise pas toujours sa plume à tracer l’apologie de son cher Nasser, Nasser le réformateur, comme il dit, et, comme il ne dit pas, le führer de l’antisémitisme néo hitlérien, aura pu rencontrer l’assentiment des gens sensés. Et c’est lorsque…
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Petit mémento
Dans tout ce que l’on a pu lire ces derniers temps sur la Hongrie, peut-être convient il de signaler tout spécialement à ceux de nos lecteurs à qui elles auraient échappé, les quelques publications suivantes, extrêmement précieuses par leur information et leur sérieux : « Page blanche en Hongrie ? » par Julius Hay (Preuves, novembre 1956 ; l’article avait paru…
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Un message pour Ilya Ehrenburg
Les gens de lettres de Rome, dont quelques uns des plus illustres, ont récemment accueilli parmi eux Ilya Ehrenburg : ils lui ont serré la main, l’ont fêté, ont donné un déjeuner en son honneur. Tous savaient qu’Ehrenburg est un romancier de second ou troisième ordre, mais fort en faveur, d’une faveur même miraculeuse, auprès des plus hautes autorités soviétiques, alors…
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Questions sans réponses
[( Ces « Questions sans réponses » de Silone aux écrivains russes qu’il a approchés à Zurich à la fin du mois de septembre lors d’une rencontre entre directeurs et collaborateurs de diverses revues des deux côtés du « rideau de fer » – rencontre dont Maurice Nadeau a rendu compte dans « les Lettres nouvelles » de novembre, mais sur laquelle nous…
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Post-scriptum sur une rencontre
On l’a vu plus haut, Maurice Nadeau a rendu compte de la rencontre de Zurich (Lettres nouvelles, sept. 1956) en marge de laquelle Silone a été amené à poser aux bureaucrates rédacteurs russes présents les questions, demeurées sans réponse, dont il nous parle ci dessus. Pas plus que Silone, je n’estime qu’il y a lieu de s’étendre aujourd’hui sur cette tentative…