La Presse Anarchiste

Catégorie : Mémoires d'un libertaire, de Paris à Paris par nouméa (Charles malato, Le Peuple 1937/1938

  • Chapitre XIII

    Chapitre XIII

    XIII La bataille dans Paris Le lun­di 22 mai, dans la mati­née, nous reçûmes un choc : l’armée ver­saillaise venait d’entrer dans Paris. Sans doute, pour mon père, la nou­velle n’était-elle pas tout à fait inat­ten­due. Il avait pu voir, depuis la mal­heu­reuse sor­tie du 3 avril, le cercle d’investissement se res­ser­rer pro­gres­si­ve­ment et les rem­parts, après les…

  • Mémoires d’un libertaire — Chapitre XII

    Mémoires d’un libertaire — Chapitre XII

    XII Paris contre Versailles, le second siège Cepen­dant les évé­ne­ments se précipitaient.Avec une acti­vi­té qu’ils n’a­vaient jamais su déployer contre les Prus­siens, les gens de Ver­sailles orga­ni­saient une armée. En pro­vince — sur­tout en Bre­tagne — pré­fets et maires leur recru­taient des volon­taires. Les zouaves pon­ti­fi­caux de Char­rette et de Cate­li­neau, vibrants de la légende des luttes ven­déennes et…

  • Mémoires d’un libertaire — Chapitre XI

    Mémoires d’un libertaire — Chapitre XI

    XI La révolution du 18 mars. Thiers avait été élu par l’Assemblée natio­nale chef du pou­voir exé­cu­tif. Il recueillait le fruit de son atti­tude d’opposition à la veille de la décla­ra­tion de guerre et de ses démarches, pour­tant infruc­tueuses, pour ame­ner une inter­ven­tion des grandes puissances.C’était le type même du bour­geois de 1840, l’homme de la…

  • Mémoires d’un libertaire — Chapitre X

    Mémoires d’un libertaire — Chapitre X

    X De la capitulation (28 janvier) à la révolte (18 mars). La capi­tu­la­tion avait eu pour pré­texte, en outre du manque de vivres, la néces­si­té d’élire une Assem­blée Natio­nale qui déci­de­rait sur la conclu­sion de la paix ou sur la pro­lon­ga­tion de la guerre. Ces élec­tions, for­cé­ment hâtives, se firent dans une par­tie de la France,…

  • Mémoires d’un libertaire – Chapitre IX

    Mémoires d’un libertaire – Chapitre IX

    IX Bombardement, famine et capitulation. Les Prus­siens avaient la facé­tie lourde. Pour cadeau de nou­velle année ils offrirent aux Pari­siens le bom­bar­de­ment, qui com­men­ça exac­te­ment le 5 jan­vier, s’acharnant sur­tout sur les quar­tiers de la rive gauche. Notre 5e arron­dis­se­ment fut un des mieux visés : le dôme du Pan­théon ser­vait de point de mire aux…

  • Mémoires d’un libertaire – Chapitre VIII

    Mémoires d’un libertaire – Chapitre VIII

    VIII Le 31 octobre. — Grisailles. À l’enthousiasme confiant du 4 sep­tembre avait, au bout d’un mois et demi, suc­cé­dé dans la popu­la­tion pari­sienne une impres­sion d’agacement qui allait s’irritant insen­si­ble­ment. On s’était atten­du à ce que le gou­ver­ne­ment, s’inspirant de l’exemple de la Conven­tion et du Comi­té de Salut public, adop­tât les mesures les plus révo­lu­tion­naires…

  • Mémoires d’un libertaire – Chapitre VII

    Mémoires d’un libertaire – Chapitre VII

    VII Le lendemain du 4 septembre. Lis­sa­ga­ray, dans sa superbe His­toire de la com­mune, a très exac­te­ment retra­cé, en même temps que la marche des évé­ne­ments, l’é­tat d’es­prit durant la tra­gique épo­pée de 1870 – 1871.Paris avait accom­pli la moins san­glante des révo­lu­tions. Les sou­te­neurs du régime écrou­lé étaient en fuite pour la plu­part ; nulles repré­sailles ne…

  • Mémoires d’un libertaire — Chapitre VI

    Mémoires d’un libertaire — Chapitre VI

    VI La débâcle de l’Empire. Le maré­chal Lebœuf, ministre de la guerre, avait décla­ré imper­tur­ba­ble­ment, à la Chambre, qu’on était « cinq fois prêt » et qu’il ne man­quait pas à l’ar­mée « un bou­ton de guêtre ». Pour avoir idée du pufisme éhon­té que cachait cet aplomb, il faut lire les dépêches qu’a­dres­saient, effa­rés, au même ministre, les…

  • Mémoires d’un libertaire — Chapitre V

    Mémoires d’un libertaire — Chapitre V

    V Avant l’effondrement. — La société du Second Empire. — Un naufrage dans le bassin du Luxembourg. La guerre fut décla­rée à la Prusse le 15 juillet, après un vote du Corps légis­la­tif. Un dis­cours de Thiers ne put l’empêcher : le petit homme pré­pa­rait sa ren­trée, voyant plus clair que les mame­luks de l’Em­pire. Ceux-ci, abso­lu­ment aveu­glés, cou­raient au-devant…

  • Mémoires d’un libertaire — Chapitre IV

    Mémoires d’un libertaire — Chapitre IV

    IV L’Empire à la dérive. — Du plébiscite à la guerre. L’Empire sen­tait si bien le cou­rant de l’opposition gran­dir et mena­cer de l’emporter fina­le­ment, qu’il cher­cha son salut dans un chan­ge­ment de façade. D’autoritaire, il se mua en libé­ral, éti­quette fal­la­cieuse qui n’amortissait point le zèle des casse-têtes poli­ciers. À la pré­si­dence du Conseil, un démo­crate…

La Presse Anarchiste