La Presse Anarchiste

Les aventuriers

Sté­riles comme un glaive enceint des seuls éclairs !
Vous n’a­vez point fon­dé d’é­tat ni de famille,
Rien lais­sé qu’aux débris d’une pourpre guenille,
Cent bouches à vos noms cla­mantes dans les airs.

La cité, les tra­vaux, les tran­quilles partages,
L’i­nexo­rable abri des lois et des maisons…
Pour­tant si vos yeux pillent les horizons,
Qu’ils sont beaux ces des­tins fati­guant les cordages

Les lâches, les jaloux couvrent le parapet :
Par­tez grands cœurs ! L’o­céan gronde et vous promet
La gloire des dan­gers allu­mée à leurs pointes.

Que votre pavillon soit frère de la nuit !
Vous ver­rez le ciel poindre aux morales disjointes,
Et, dans le sang ver­sé, l’ombre des dieux qui luit.

Vincent Musel­li.


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