La Presse Anarchiste

Aux ouvriers étrangers en France

Confor­mé­ment aux déci­sions prises par leurs Comi­tés Natio­naux qui se sont tenus à Paris, res­pec­ti­ve­ment le 27 juin et 18 juillet 1926, l’U­nion Fédé­ra­tive des Syn­di­cats Auto­nomes de France et la Fédé­ra­tion des Tra­vailleurs du Bâti­ment, plei­ne­ment d’ac­cord, font un appel pres­sant aux ouvriers étran­gers émi­grés en France pour qu’ils rejoignent, sans tar­der, les Syn­di­cats auto­nomes fran­çais de leur indus­trie, adhé­rents soit à l’U.F.S.A., soit à la Fédé­ra­tion Auto­nome du Bâtiment.

Ces déci­sions sont la consé­quence directe de celles prises par le Plé­num de l’A.I.T. auquel par­ti­ci­pèrent les délé­gués des cen­trales natio­nales direc­te­ment inté­res­sées dans l’or­ga­ni­sa­tion de leurs membres émi­grés en France. Le Comi­té d’É­mi­gra­tion, issu des déli­bé­ra­tions de ce Plé­num, sera com­po­sé de repré­sen­tants des Cen­trales Natio­nales inté­res­sées ain­si que de l’U.F.S.A. et de la Fédé­ra­tion du Bâtiment.

Ce Comi­té va per­mettre, par son action. métho­dique, de tou­cher les cama­rades res­tés en dehors de toute orga­ni­sa­tion, mais en com­plet accord idéo­lo­gique avec nous. Le Comi­té va com­men­cer bien­tôt son action. Il importe que la besogne lui soit faci­li­tée par la com­pré­hen­sion de la tâche à accom­plir et qu’il trouve, tant chez les cama­rades fran­çais qu’é­tran­gers, les concours dévoués, intel­li­gents et clair­voyants qui lui per­met­traient de conju­guer, de coor­don­ner et de pour­suivre des efforts qui doivent s’af­fir­mer concor­dants en tous points et en tous lieux.

De même que toutes les orga­ni­sa­tions sœurs défendent et défen­dront un même point de vue — celui du syn­di­ca­lisme révo­lu­tion­naire ― les ouvriers de tous les pays doivent défendre leurs inté­rêts maté­riels et moraux qui sont iden­tiques dans tous les pays et à tous les moments.

De même aus­si que les ouvriers étran­gers en France ont droit à la soli­da­ri­té entière, au concours com­plet des orga­ni­sa­tions fran­çaises syn­di­ca­listes révo­lu­tion­naires, celles-ci doivent pou­voir comp­ter sur l’ac­ti­vi­té totale des cama­rades étran­gers. Cette entr’aide mutuelle est une obli­ga­tion. C’est aus­si l’une des formes les plus concrètes de la soli­da­ri­té de classe inter­na­tio­nale.

Si tous com­prennent cela, les conquêtes du pas­sé pour­ront être sau­ve­gar­dées, celles que néces­site le pré­sent pour­ront être envi­sa­gées et, par des­sus tout, il devien­dra pos­sible de résis­ter effi­ca­ce­ment à la vague de réac­tion qui menace de tout submerger.

Pour défendre leur droit à la vie, pour la défense du syn­di­ca­lisme révo­lu­tion­naire et inter­na­tio­nal, il faut que nos cama­rades étran­gers — ita­liens, espa­gnols, polo­nais, russes et autres ― rejoignent les syn­di­cats auto­nomes de France !

L’U­nion Fédé­ra­tive des Syn­di­cats Auto­nomes de France ;
la Fédé­ra­tion des Tra­vailleurs de Bâti­ment et des Tra­vaux Publics.


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