Il y a en Tchéco-slovaquie de nombreux anarchistes ayant pris une part active aux événements révolutionnaires qui se sont succédés depuis le 28 octobre 1918, date de la constitution de la république Tchéco-slovaque.
Le Parti communiste Tchéco-slovaque se flatte d’être, après le Parti Russe, le plus grand parti communiste du monde. Pour obéir au mot d’ordre donné par Moscou, il a lancé un appel au Parti social-démocrate, l’invitant à répondre au front unique patronal par le front unique prolétarien.
Les socialistes ne semblent pas pressés de répondre à cette proposition, bien que la situation soit grave.
Un conflit, provoqué par la baisse des salaires met aux prises les mineurs avec leurs exploiteurs. D’autres se poursuivent ou paraissent imminents.
Les ouvriers du textile, les instituteurs, les ouvriers agricoles s’agitent. Le Parti communiste tâche de prendre en mains le mouvement. Mais il déclare ne vouloir employer que des moyens syndicaux : grève générale des mineurs, et s’il le faut grève générale des métallurgistes, des cheminots, etc. En dernier lieu, la grève générale sera proclamée.
Les syndicats sont-ils donc, incapables de faire eux-mêmes leur besogne ?
Pourtant le journal tchéco-slovaque Rude Pravo annonce, pour le 22 janvier, un congrès de la C.G.T. tchèque qui comprend 53 syndicats et environ 820 000 syndiqués.
Cette C.G.T. ne groupe que les ouvriers tchéco-slovaques, les nombreux allemands qui habitent cette région, sont syndiqués dans leur C.G.T. nationale.
De leur côté, le patronat et le gouvernement prennent leurs dispositions de combat. Il faut s’attendre à une lutte sérieuse. Nous ferons notre possible pour tenir nos lecteurs au courant de ces péripéties.
P.
NOTA. — À partie du n°2, La Revue anarchiste comportera un Mouvement International très copieux. Nos amis d’Allemagne, d’Autriche-Hongrie, de Hollande, de Suède, de Belgique, de Suisse, etc. nous ont promit leur précieux concours.
La R.A.